#ECONOMIE : Suppression de la taxe d’habitation pour les plus aisés: l’exécutif tranchera après le débat national


09

Jan

2019

Bruno Le Maire a rappelé mardi qu’il souhaitait toujours la suppression intégrale de cet impôt pour couper court à la polémique qu’il a lui-même lancée dimanche en laissant entendre qu’elle pourrait ne concerner au final que 80% des contribuables, comme l’avait promis Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.

 

Couac ou pas couac? Bien malgré lui, l’exécutif semblair s’enferrer en début de semaine dans un nouveau débat interne autour de l’éventuel maintien, ou non, de la taxe d’habitation pour les plus aisés des Français. Dimanche, Bruno Le Maire avait donné sur Europe 1 l’impression de souhaiter revenir sur la suppression totale de la taxe d’habitation. «La suppression de la taxe d’habitation, elle fait partie du projet du président de la République, nous l’avons engagée, a indiqué le ministre de l’Économie. Voilà un sujet qui pourrait être soumis à discussion, nous avons engagé cette suppression de la taxe d’habitation, il est essentiel qu’elle soit aboutie, que nous allions au bout de cette suppression de la taxe d’habitation. Mais on peut très bien demander aux Français: est-ce que vous estimez que pour les 20 % les plus riches, il est légitime ou non de supprimer la taxe d’habitation?»

 

Bruno Le Maire est revenu en force ce mardi sur le sujet. Pour lui, il n’y a aucune polémique mais une malheureuse incompréhension de ses propos. «Je voudrais profiter de cette réunion [du Trésor] pour clarifier la position que j’ai exprimée dimanche matin sur la taxe d’habitation, et qui visiblement a été mal comprise. J’ai dit le 27 septembre 2017 que je souhaitais la disparition à terme de la taxe d’habitation car cet impôt était injuste et pas compréhensible. C’était il y a déjà plus d’un an. J’ai redit dimanche qu’il fallait aller au bout de la suppression de la taxe d’habitation, aller au bout de la suppression de la taxe d’habitation cela veut dire aller au bout de la suppression de la taxe d’habitation», a affirmé le ministre de l’Économie et des Finances.

 

«Regarder pour les plus riches»

 

Bruno Le Maire n’est pas pour autant aveugle aux conséquences politiques de cette suppression. Les taxes d’habitation les plus élevées pouvant atteindre jusqu’à 50.000, voire 60.000 euros. «Ça n’empêche pas qu’on pourra regarder pour les plus riches, comment on fait», affirme ainsi l’un de ses conseillers. Une solution pourrait être, par exemple, un ciblage fin de la taxe vers les plus aisés.

 

L’exécutif ne tranchera dans tous les cas pas immédiatement le sujet. Il sera discuté dans le cadre du grand débat national, dont un des thèmes portera sur la fiscalité. La suppression de la taxe d’habitation pour les 20% des contribuables les plus riches sera bien «sur la table» lors du grand débat et pourrait être réexaminée, même si c’est le souhait initial du gouvernement, a confirmé mardi l’Elysée. «La suppression pour 80% des Français est déjà actée. C’était d’ailleurs un engagement de campagne du président. La position du gouvernement est celle d’une suppression à 100%» – y compris les 20% les plus aisés — «c’est ce qui est envisagé». «Mais nous décidons de mettre cela sur la table pour le grand débat», a ajouté l’Elysée.

 

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